"Avec le recul, je me rends compte que le défi ne consistait pas à atteindre le sommet, mais à mettre un pied devant l’autre pendant l’ascension."
Quand je me suis inscrite au Prix du Duc d’Édimbourg, je ne m’attendais pas vraiment à vivre une expérience qui allait changer ma vie. J’avais toujours été le genre d’élève qui participait à la vie de l’école. Intriguée par le programme, je pensais donc qu’il serait une belle aventure à vivre. Les quatre catégories du programme (Service à la collectivité, Habileté, Condition physique et Voyage d’aventure) formaient ce que j’ai toujours considéré comme un passage obligé pour devenir une personne bien équilibrée. C’est pourquoi j’ai décidé de relever le défi.
Si j’étais déjà socialement engagée, ce programme s’est avéré bien plus difficile que prévu et m’a poussée à mieux me connaître, ce que je n’aurais jamais eu la chance de faire autrement. En plus de pratiquer trois styles de danse, je faisais régulièrement du bénévolat à mon école, mais il me manquait une « habileté ». Heureusement pour moi, c’est ainsi que j’ai intégré l’équipe de robotique sous-marine de mon école. En effectuant des recherches et en mettant en œuvre divers principes d’ingénierie, nous avons créé un véhicule télécommandé conçu pour mener à bien certaines tâches sous l’eau en vue d’un concours. C’est en concevant et en construisant cette machine grâce à des calculs mathématiques et physiques et en utilisant des outils, des scies et l’équipement avec une confiance renouvelée que j’ai acquis de nouvelles compétences, que je n’aurais personnellement jamais explorées sans le Prix du Duc d’Édimbourg.
Il existe tellement de composants, par exemple des éléments électriques, qui semblent difficiles à maîtriser lorsqu’on configure un robot. Mais il faut apprendre à ne pas se laisser impressionner et à se concentrer sur les petits détails les plus importants qui ne font pas si peur. Cette habileté m’a ouvert les portes du monde de l’ingénierie et m’a montré que les plans les mieux ficelés ne se déroulent pas toujours comme on le voudrait.
Ce programme m’a également permis de faire des voyages que je n’aurais jamais pensé avoir le courage d’entreprendre. Le long de ces sentiers de randonnée ardus, je me suis plusieurs fois remise en question. Quand on gravit une montagne, on donne tout ce qu’on a à chaque pas, tout cela pour finalement la redescendre. Avec le recul, je me rends compte que le défi ne consistait pas à atteindre le sommet, mais à mettre un pied devant l’autre pendant l’ascension.
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